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Le PTB dénonce l'exclusion des enfants des parents sans emplois des garderies spéciales pendant les vacances scolaires à Seraing

Le PTB dénonce l'exclusion des enfants des parents sans emplois des garderies spéciales pendant les vacances scolaires à Seraing

Lors du dernier conseil communal, le PTB a dénoncé la décision discriminatoire, illégales, anti démocratique et anti sociale de l'échevin de l'enseignement d'exclure les enfants des parents sans emplois des garderies pendant les vacances scolaires. Kamal Azzouz, conseiller communal PTB, est intervenu pour défendre les mêmes chances pour chaque enfant : « Dans une commune où la pauvreté est un réel problème, il est important que la Ville investisse dans l’enfance de manière à réduire les inégalités sociales et ainsi offrir les mêmes chances à chacun d’entre nous, en accordant une attention particulière aux personnes en situation de précarité. Les garderies pendant les vacances scolaires doivent normalement y contribuer. Or la Ville, par le projet Happy Days, a pris l’option de proposer un accueil réservé aux seuls enfants de 2,5 à 12 ans dont les parents travaillent. Ce projet est clairement discriminatoire, illégal, anti-démocratique et anti social. »

Sur le plan juridique, ce projet est illégal et discriminatoire. Il est contraire au code qualité qui régit la qualité de structures accueillants des enfants de moins de 12 ans et plus précisément contraire à l’article 9 de ce code. Cet article dit que : « Le milieu d'accueil évite toute forme de comportement discriminatoire basé sur le sexe, la race ou l'origine socioculturelle et socio-économique à l'encontre des enfants, des personnes qui les confient et des accueillant(e)s. »1 Or, ce projet discrimine clairement les enfants dont les parents ne peuvent présenter une attestation d’emploi. La discrimination est même double puisqu’elle prive d’une part les parents d’un service public et d’autres part, leurs enfants, qui voient réduire la possibilité de participer à des activités.

Sur le plan du développement de l’enfant, ce projet élimine de fait un certain nombre d’enfants parmi les plus fragilisés dans une commune où la pauvreté est un réel défi à affronter. Elles réduisent à ces enfants, parmi ceux qui en auraient le plus besoin, la possibilité d'activité du fait que leurs parents ne travaillent pas. Comment accompagner ces enfants, les aider à grandir en les mettant en marge d’activités de service public alors que l’accès à d’autres activités leur est déjà limité ?

Enfin, le projet est clairement anti social. En effet, une commune ne peut se prétendre « sociale » si elle prend l’initiative de limiter l’accès de ces services aux plus fragilisée d’entre nous ? Ne favorise-t-elle pas une société à deux vitesses où les droits découleraient de la situation « économique » de ces habitants ? Est-ce de cette manière que la commune pense contribuer à lutter contre la pauvreté et renforcer la solidarité ?

Il s’agit là d’un dangereux précédent au sein d’un service public. L’accès universel à des conditions équitables constitue une valeur à préserver au sein d’une commune surtout lorsque l’on sait les difficultés que rencontrent aujourd’hui les familles. Le PTB a demandé à l'échevin de revenir sur cette décision. L'échevin n'a pas donné suite à notre demande...