Chapitre 8 : Seraing, ville qui protège et préserve sa forêt et sa nature
Quand on a des bijoux, on les met en avant, on les protège et on les bichonne. A Seraing, notre forêt est un trésor. Un tiers du territoire sérésien est composé de forêts. De plus, de nombreuses prairies ou zones naturelles couvrent encore, heureusement, le territoire sérésien. Quelle chance magnifique. Malheureusement, cette forêt n’est pas respectée par la majorité socialiste qui en parle avec les yeux qui brillent mais qui accepte qu’on la saccage pour des raisons financières.
En effet, une partie de la forêt et nos prairies sont la proie des promoteurs immobiliers. Certains d’entre eux reçoivent un soutien direct ou indirect d’élus locaux. Heureusement, le PTB, avec des associations citoyennes, a pu empêcher la construction dans les forêts et les prairies du Val Saint -Lambert. Nous avons imposé au Conseil communal un vote pour interdire des constructions mais le PS et le MR ont refusé de changer le plan de secteur. Donc il est possible qu’après les élections, si le PTB ne rentre pas dans la majorité, les promoteurs reviennent par la petite porte. Comme ils le font maintenant sur d’autres projets, notamment à Boncelles, pour tenter de s’enrichir en bétonnant la nature.
De plus, la majorité socialiste a trahi sa promesse de préserver la forêt du Val Saint -Lambert en autorisant le passage, en pleine zone protégée Natura 2000, de six câbles haute tension de 220 000 volts qui y sont actuellement enterrés par forage.
Nous voulons protéger la forêt. Mais nous voulons aussi être ambitieux. Nos forêts sont le lieu de vie d’une faune et d’une flore exceptionnelle qui doivent être protégées. La forêt est aussi un lieu de détente fréquenté par de nombreux promeneurs, familles, joggeurs et cyclistes qui doivent pouvoir cohabiter en respectant la nature. Dans ce sens, le développement d’infrastructures pour accueillir les promeneurs et les familles (mare aux joncs, cartes de promenades, parkings, …) doit être réalisé et l’aménagement d’espaces propices à la nature, dans la forêt, doit être réfléchi. L’installation de matériel de sensibilisation et d’explications sur cette magnifique nature est aussi nécessaire car, qui apprend à connaître et aime bien, protège bien. Enfin, nous voulons développer une école de la nature à Seraing, subsidiée par les pouvoirs supérieurs, qui accueillera les classes vertes et un centre d’étude et de loisirs centré sur la nature et sa préservation.
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Notre forêt, qui couvre un tiers de notre territoire, est dense et belle. Que ce soit le bois de la Vecquée, le bois du Val, les bois de la Marchandise, les bois Saint -Jean, les bois de Boncelles, les bois de la Neuville avec le plateau des Sources, tous ont une valeur de trésor pour notre commune.
Les forêts abritent plus de la moitié des espèces terrestres d'animaux, de plantes et d'insectes de la planète. Elles luttent contre le changement climatique en raison de leur capacité à retirer le carbone de l'atmosphère et à le stocker. Mais nos forêts sont encore plus que ça. C’est un lieu de ressourcement, de détente et de loisir pour des milliers de Sérésiens.
Malheureusement, elle n’est pas protégée, mise en valeur et respectée pour ces différentes fonctions par la majorité.
Ce que nous voulons
Un. Pas de construction dans les forêts et les prairies
- Pas de construction au Val Saint- Lambert dans nos forêts et nos prairies.
- Préservation des grands espaces verts restants (sablière, prairies et forêts) à Boncelles et sur le reste du territoire communal.
- Changement du plan de secteur pour interdire les logements, commerces et autres infrastructures sur ces terrains.
- En attendant le changement du plan de secteur, mise sur pied d’un moratoire pour interdire les constructions dans toutes ces zones.
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Le 12 décembre 2022, le PTB, après plusieurs années de lutte autour du projet du Cristal Park, en collaboration avec les associations de défense de l’environnement actives sur le terrain, a déposé au Conseil communal une motion qui a été adoptée à l’unanimité. Cette motion interdit tout projet immobilier dans les bois et les prairies autour du site du Val St -Lambert. C’est une belle victoire et elle empêche, temporairement, les constructions des immeubles de bureaux et des centaines de logements dans les prairies et les forêts du Val St- Lambert. Mais c’est une victoire politique et pas encore juridique. Légalement, le droit de construire dans ces forêts reste étant donné que le PS et le MR ont refusé de modifier le plan de secteur. Le MR est allé jusqu’à dire qu’il “ne fallait pas déclarer la forêt en zone verte car ça diminuerait la valeur de ce que la Ville pourrait prétendre récupérer de la faillite des sociétés liées au projet”.
Le problème se pose au Val Saint -Lambert mais il se pose aussi ailleurs, et certainement à Boncelles. Dans ce village de notre commune, la préservation des grands espaces verts restants est un réel enjeu. Autant pour la nature que pour le bien être des habitants. Des terrains naturels, non bâtis, mais constructibles au plan de secteur, ont été acquis par des promoteurs et certaines informations laissent entendre que des personnalités connues de la commune ont mis la main sur certains de ces terrains, seuls ou en association. A la sablière derrière le Carrefour, c’est même une multinationale, Redevco, qui a racheté le terrain. Les terrains qui restent au bois St- Jean devraient pouvoir être préservés du béton, de même que ceux de la sablière, ainsi que des terrains derrière le fort ou derrière la chapelle le long de la route du Condroz.
Dans les deux cas, un changement au plan de secteur est nécessaire. Pour les terrains autour du Val St- lambert, il n’y a aucune excuse : ils appartiennent à la Ville et la Maison Sérésienne. Ils sont donc dans les mains des pouvoirs politiques qui n’ont qu’à faire le choix de la nature et des citoyens plutôt que des barons de l’immobilier. Pour les terrains de Boncelles, cela nécessiterait un choix politique courageux pour stopper l’urbanisation. Car ceux-ci appartiennent déjà pour l’essentiel à des barons du béton. Le changement au plan de secteur décidé par la commune sur des terrains privés est légalement possible. Il est écologiquement nécessaire pour maintenir des espaces verts, des prairies et des zones non bétonnées dans Boncelles.
Tout le manque de respect pour la nature et pour nos forêts de la part de la majorité socialiste se montre aussi dans le trajet des câbles Elia qui relient la nouvelle centrale TGV de Seraing au poste de Rotheux. Le trajet de ces câbles traverse une zone Natura 2000 dans nos forêts, en plein cœur de la forêt du Val. Malgré nos protestations, le PS et Ecolo (qui a défendu clairement le tracé de ces câbles au conseil) ont maintenu ce tracé. Il détruit clairement une partie de la forêt. Son système d’enfouissement se fait avec la technique du “forage dirigé”. Nous n’avons pas réussi à modifier le tracé. Et initialement, la profondeur du forage devait se faire à 5 et 10 mètres du sol. Nous avons dénoncé cela au Conseil en expliquant que cela allait détruire le système racinaire de la forêt et que la justification du forage à cette distance se basait sur des plans volontairement mal dessinés. Nous avons pu obtenir une petite victoire en obligeant Elia à enfouir le câble à 10 mètres et 15 mètres. Mais l’essentiel reste que ce tracé impacte gravement la forêt et que la majorité socialiste (appuyée par Ecolo) a préféré s’aligner sur le lobby d’Elia plutôt que sur le respect de la nature. Le chef de la communication d’Elia pour le chantier de la centrale TGV de Seraing est l’ancien chef de cabinet de la bourgmestre. Et la bourgmestre actuelle est la présidente du CA de Publilec, qui possède 30 % de Luminus et 2,5 % d’Elia (ce qui en fait la présidente de l’actionnaire communal le plus important d’Elia). Le PS sérésien a beau dire qu’il faut son maximum pour négocier contre Elia, la vérité est plutôt que Seraing est à la botte de cette puissante société. Elle en est l’actionnaire communal principal.
Deux. Respect de la nature
- Éviter au maximum les coupes lorsque cela n’est pas rendu nécessaire par des maladies sur les arbres.
- Entretien et réaménagement de l’arboretum.
- Politique active de préservation des espèces qui trouvent refuge dans la nature sérésienne.
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Notre forêt est régie par des règles et par le Département de la Nature et des Forêts. Les agents du DNF connaissent la forêt, sa vie, ses cycles, sa faune et sa flore. Parfois, la commune peut aussi orienter les décisions. C’est notamment le cas lors de coupes d’arbres. De façon générale, les forêts doivent s’entretenir et certaines coupes sont nécessaires. Certainement lorsque des arbres sont touchés par des maladies et que les coupes en évitent la propagation. Mais nous ne sommes pas favorables aux coupes encouragées pour des raisons économiques, comme nous avons pu le constater ces dernières années, où des centaines d’arbres en bonne santé ont été coupés pour faire rentrer de l’argent dans les caisses communales.
Nous avons aussi la chance d’avoir dans nos forêts un arboretum. Celui-ci s’étend sur plus de 6 hectares. On y trouve notamment un séquoia planté en 1916 ainsi que des feuillus et résineux d'Europe, d'Asie et d'Amérique, dont de rares espèces. Cet arboretum est un joyau et plus de moyens doivent être consacrés à le faire connaître, à l’entretenir et à le mettre en valeur.
Enfin, la gestion de notre patrimoine naturel doit permettre de laisser plus de bois mort en forêt. Celui-ci constitue en effet une ressource capitale pour d'innombrables organismes et une étape indispensable du cycle naturel de la forêt. Un écosystème forestier diversifié et résilient en dépend.
Trois. Aménagement de la forêt comme espace de détente en respectant la nature
- Aménagement de parcours, de cartes, d’infrastructures et de panneaux didactiques pour les promeneurs.
- Aménagement d’un parcours familial forestier avec notamment un sentier “pieds nus”.
- Réaménagement de la mare aux joncs comme lieu de détente pour les familles avec buvette communale ouverte le week-end.
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Lors du confinement, la forêt est, plus encore qu’aux autres moments, devenue centrale pour les familles de la commune. Au Conseil communal, nous avons plaidé et obtenu finalement le réaménagement de parcours et la publication de cartes. C’était une petite victoire. Malheureusement, notre demande d’accompagner ces changements par des investissements dans des infrastructures et des panneaux didactiques pour les promeneurs n’a pas été suivi d’effet. Il y a donc aujourd’hui, entre autres suite à notre travail au Conseil, douze itinéraires balisés sur le territoire communal, de longueurs et de difficultés variées. Ils sont répartis sur les bois de l’Abbaye, de la Marchandise et de la Vecquée. S’ils sont tous accessibles à pied, certains sont également conçus pour les cyclistes et/ou les promenades à cheval. Ceux- ci ont été aménagés par le Syndicat d’initiative et c’est déjà un pas en avant.
Mais Seraing peut faire mieux.
Nos forêts sont aussi le jardin de ceux qui n’en ont pas. Et vu que dans notre commune, 30 % des habitants vivent en appartement et que 40 % vivent dans des maisons 2 façades dont une partie n’a pas de jardin, presque la moitié de la population n’a pas directement accès à son jardin. Il faut donc aussi réfléchir à ce que notre forêt et ses alentours soient aménagés pour permettre à ceux qui n’ont pas de jardin de se ressourcer et de profiter de la nature.
L’aire de barbecue de la mare aux Joncs doit aussi être réaménagée de façon ambitieuse. La mare aux Joncs est probablement l’endroit le plus visité par les familles de notre commune. Mais il n’est pas assez bien pensé et aménagé. C’est un endroit rêvé pour se reposer, passer du bon temps en famille, entre amis, jouer, boire un verre et partager un barbecue. Et pour les nombreuses familles sans jardin, c’est un endroit encore plus important. Le PTB est intervenu à de nombreuses reprises au Conseil communal pour demander des aménagements de la mare aux Joncs. Car les infrastructures du site laissent à désirer et sont largement en dessous de ce que devrait être ce site de loisir au cœur d’une nature extraordinaire. La majorité nous a promis des investissements il y a deux ans et c’est tant mieux. Mais comme beaucoup de promesses, cela ne s’est pas concrétisé. Ce lieu est primordial. Il doit donc être parfaitement aménagé et pensé pour les habitants sans menacer la nature environnante. Au niveau mobilité, la circulation sur la voirie doit être ralentie. Et des espaces pour stationner et arriver facilement à l’entrée de la forêt et sur le site de la mare aux Joncs doivent être créés pour que l’accès soit facile et que les piétons puissent circuler en toute sécurité.
Au niveau de l’aménagement, l’aire de barbecue doit être repensée pour permettre à plus de monde de profiter de l’endroit. Des espaces de jeux pour les enfants pourraient y être développés, ainsi que des jeux pour les adultes et les familles (par exemple des terrains de pétanque). Des bancs doivent être réinstallés. Et on pourrait même envisager une buvette communale, ouverte les samedis et dimanches entre mai et septembre, qui donnerait à l’endroit un air encore plus convivial.
Enfin, il serait utile d’aménager un parcours familial forestier avec notamment un sentier “pieds nus”. Ce sentier aurait du succès, à l’instar de ceux qui sont développés dans d’autres endroits du pays et qui amènent des écoles et des familles en nombre. Ils permettent de redécouvrir la nature sur un chemin d’aventure, un sentier à parcourir à pieds nus. Il pourrait être accessible à prix démocratique pour les familles et gratuit pour les écoles sérésiennes. Le bois (troncs, rondins, copeaux, sciure, écorces...), la pierre (galets, graviers, schiste, rochers, sable, ...), la terre, les matières organiques (boue, humus, feuilles, cônes, herbe, mousse, foin, ...), et l'eau seraient autant d'éléments qui agrémenteraient cette promenade ressourçante, qui serait accessible à tous et qui donneraient une plus-value touristique à Seraing.
Quatre. Une école de la nature à Seraing pour permettre la découverte et l’éducation à la nature, touristique et scolaire.
- Aménagement d’une école de la nature à Seraing avec des infrastructures pour permettre l’organisation de classes vertes à partir du site du Val Saint- Lambert
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Notre grande forêt, en bord de ville, pourrait faire l’objet de visites organisées pour des classes d’écoles primaires et secondaires. L'éducation à la nature, à sa richesse, sa diversité, sa complexité et à son respect sont essentiels si on veut encourager les générations futures à sa préservation.
Pourquoi ne pas aménager à Seraing des infrastructures pour permettre l’organisation de classes vertes ? Pourquoi ne pas non plus combiner ces infrastructures à l’installation de certaines infrastructures scientifiques universitaires et publiques liées à la préservation de la nature sur notre territoire communal ? L’un et l'autre sont combinables. Le site du Val St- Lambert et ses bâtiments industriels dont le gros œuvre a été réaménagé pourraient par exemple abriter ces infrastructures.
Seraing a la chance de compter des associations de défenses de la nature qui ont déjà montré leur force et qui rassemblent bon nombre de citoyens, au-delà de Seraing. Des guides natures et passionnés de haut vol sont également actifs. C'est une chance et une opportunité. Face aux défis climatiques, aux défis de préservation de notre environnement, la Commune devrait être à leur écoute, les impliquer et leur donner des moyens.