Chapitre 3 : Seraing sans corruption
La corruption gangrène notre ville. L’ancien bourgmestre s’est enrichi sur notre dos dans le dossier Intradel. Il a finalement été condamné pour avoir volé plus de 700 000 € avec notre argent. Des politiciens du PS, du MR et des Engagés (CDH) ont fait perdre énormément d’argent à la Ville avec le Cristal Park en dépensant 42 millions d’argent public sans aucun contrôle de leur part alors qu’ils dirigeaient la société privée qui était censée contrôler cet argent. Imaginez tout ce qu’on pourrait faire avec cet argent. Tous les emplois qu’on pourrait créer. C’est inacceptable.
Profiteurs, escrocs et spéculateurs n’ont pas leur place ni dans la politique et ni dans une administration communale. Tout ça doit s’arrêter. Tout de suite. Chaque euro d’argent public doit être dépensé pour aider la population. Pas pour s’enrichir personnellement, acheter des maisons en Thaïlande comme l’a fait l’ancien bourgmestre ou développer des projets immobiliers de luxe en Italie comme l’a fait le promoteur actif dans le projet Cristal Park avec l’aide d’une directrice d’un service de la Ville.
Il faut arrêter tout ça. Dans le dossier Cristal Park, sur les 42 millions d’euros investis avec notre argent, 20 millions ont disparu dans des sociétés luxembourgeoises, un projet immobilier en Italie, des comptes en Suisse, au Liechtenstein ou au Panama. Des représentants du PS et du MR ont fermé les yeux. Le PTB a porté plainte et la Ville a été obligée de suivre. Cela a amené à l'arrestation des promoteurs. Aujourd'hui, le dossier judiciaire est à l'instruction. Il faut récupérer cet argent. Mais il faut aussi maintenant éviter de perdre des millions supplémentaires. Car la Ville a demandé à l’Immobilière publique (une intercommunale propriété de Seraing) de racheter les biens immobiliers du Cristal Park pour rembourser ceux qui y ont perdu leurs billes. Pourquoi devrait-on payer une deuxième fois ? On a déjà perdu des millions. On n’est pas des pigeons.
Le PTB défend une administration communale transparente, claire. Mais nous voulons aussi que les Sérésiens puissent avoir la chance d’avoir des responsables politiques de la majorité qui vivent comme eux, avec un salaire moyen, sans avantage. C’est un excellent moyen pour connaître les priorités des habitants et rester connectés aux réalités. C’est ce que les élus du PTB s’engagent à faire.
Ce que nous voulons
Un. Des membres du collège et des politiciens qui vivent avec le salaire moyen d’un travailleur et connaissent les problèmes des Sérésiens.
- Les élus PTB qui siègeront comme échevin ou bourgmestre dans la majorité vivront avec le salaire moyen d’un travailleur.
- Ces mêmes élus refuseront les avantages comme par exemple une voiture de fonction avec chauffeur.
- Les conseillers communaux du PTB et administrateurs du PTB dans les intercommunales ou sociétés de logements continueront à ne pas s’enrichir : ils ne garderont pas leurs jetons de présence pour leur propre bénéfice.
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A Seraing, certains ont fait de l'enrichissement personnel par la politique une véritable profession... En 2022, la justice a confirmé ce que beaucoup soupçonnaient : l’ancien bourgmestre était bel et bien coupable de corruption. Et pas n’importe laquelle. Après plusieurs appels, Alain Mathot a été jugé coupable de faux, de corruption passive et de blanchiment. Il avait reçu 700 000 euros en billets et en cachette pour influencer le marché de la construction du nouvel incinérateur d'Intradel.
Alain Mathot est condamné et ne peut pas se présenter en politique pendant plusieurs années. Mais est-il toujours présent à Seraing ? Oui. Il continue à faire la pluie (surtout) et le beau temps (très rarement) dans plusieurs sociétés publiques financées quasi entièrement par l’argent de la Ville de Seraing. Il reste d’ailleurs très proche de plusieurs échevins. Certains partent d’ailleurs en vacances en Thaïlande, dans sa maison luxueuse qu’il a achetée avec de l’argent qui aurait transité, selon le dossier judiciaire dont l’instruction a été dernièrement clôturée, d’un compte en Suisse vers un compte au Panama avant d’être versé aux vendeurs de la Villa.
Même s’il n’est plus Bourgmestre aujourd’hui, il vit très bien. Entre 2019 et septembre 2022, il a facturé 25 000 euros par mois à son ami Erik Van der Paal (le fils du fondateur de l’ancêtre commun de la NVA et du Vlaams Belang), avec qui il a investi l’argent du fonds de pension (OGEO FUND) des travailleurs des intercommunales liégeoises et de la Ville de Seraing dans des projets immobiliers douteux à Anvers. D’abord au nom de sa société “Almaure”. Puis au nom d’une nouvelle société créée récemment : “Consultam.” Puis, pour ne pas se faire saisir ses biens suite à sa condamnation, il s’est rendu insolvable et a transmis tous ses biens à un membre de sa famille. Aujourd’hui, Alain Mathot est toujours présent à Seraing. Cette présence est néfaste pour notre Ville. Alain Mathot travaille pour son intérêt personnel et pas pour le bien commun.
Cette culture a laissé des traces. Dans certains cas, les salaires, émoluments et autres jetons de présence des élus du PS et du MR donnent le vertige. Après Mathot, cela ne s’arrête pas. Certains mandataires locaux de Seraing frôlent aujourd’hui les 250 000 € par an en cumulant tous leurs mandats rémunérés.
Le problème n’est donc pas résolu. C’est pourquoi la présence du PTB dans la majorité serait un énorme pas en avant pour endiguer la corruption à Seraing. En effet, les élus PTB qui siègeront comme échevin ou bourgmestre dans la majorité vivront avec le salaire moyen d’un travailleur. Ces mêmes élus refuseront les avantages comme par exemple celle d’une voiture de fonction et d’un chauffeur. Les mandataires du PTB ne s’enrichissent pas en faisant de la politique. Ils refusent les jetons de présence dans les conseils communaux, intercommunales, sociétés de logements et autres sociétés publiques ou les reversent au PTB. La députée régionale sérésienne Alice Bernard vit avec le salaire moyen d’un travailleur. C’est un atout pour les citoyens d’une Ville d’avoir leurs représentants politiques qui vivent dans les mêmes conditions qu’eux. Bien sûr, nous n’obligerons pas nos partenaires à faire comme nous. Mais si nous participons à la majorité, nous appliquerons ce principe à tous nos mandataires, comme nous le faisons déjà par ailleurs.
Deux. Récupérer les millions, les terrains et les bâtiments du Cristal Park
- Pour garder la propriété sur les 100 hectares et les bâtiments sans perdre des millions supplémentaires, la Ville doit dénoncer la légalité des prêts et conventions qui ont été signés et dont la Ville s’est portée garante en cas de non remboursement.
- Nous cassons ces conventions et nous gardons les droits sur les terrains et les bâtiments du site du Val Saint -Lambert sans payer à nouveau des millions.
- Ces discussions ne sont pas un marchandage. Elles ne peuvent pas se mener, comme elles se font actuellement, derrière les rideaux. Elles doivent être rendues publiques, en toute transparence.
- La Ville doit exiger le remboursement des millions volés et tout faire pour les récupérer.
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S’il y a bien un endroit où rien n’est clair comme du cristal dans les affaires publiques, c’est malheureusement à Seraing. Publifin, Nethys, Intradel, ces noms symbolisent depuis plusieurs années déjà la corruption en politique et le rôle du PS et du MR de Seraing dans cette corruption. Mais depuis les élections de 2018, un nouveau dossier de corruption, bien plus important que les autres, a été mis à jour. Grâce, en bonne partie, au PTB et au travail de journalistes d’investigation. C’est le scandale Cristal Park.
Le Cristal Park est ce projet emblématique, qui devait créer, sur le site du Val Saint -Lambert, plus de 1000 emplois. Dès le début, le PS, le MR et même Ecolo (sur les aspects essentiels) ont soutenu ce projet où on faisait miroiter la construction, au cœur d’une magnifique nature, d’une énorme surface commerciale, de 300 logements, d’un grand complexe de bureaux, d’un hôtel et d’une piste de ski couverte (qui a ensuite été remplacée par le projet d’aquapark, d’accrobranche et de piste de karting). Aujourd’hui, on constate que ce projet est une catastrophe et un scandale avec un très haut degré de corruption où les politiciens locaux ont joué un rôle important. Au moins 42 millions d’argent public ont été investis dans le dossier et aucun emploi n’a été créé. Et 20 millions ont disparu… Que s’est-il passé ? Qui a fait quoi dans la politique sérésienne ? Et quelles conclusions le PTB en tire-t-il pour les années à venir ?
Le projet débute déjà dans les années 2000. Des biens immobiliers situés sur le site des Cristalleries sont échangés. La Ville finance une société appelée ASBL domaniale du Val Saint -Lambert. Cette ASBL gérée par des politiciens locaux dont certains sont encore actifs à Seraing est censée gérer le patrimoine immobilier du Val Saint- Lambert… Cette société transfère ses actifs à une société privée, Immoval, dont la Ville devient actionnaire. Les archives de l’ASBL domaniale du Val Saint -Lambert flambent avec l’incendie du château situé au cœur du site des anciennes cristalleries. Un projet immobilier demandant des dizaines, voire des centaines de millions d’euros d’investissement est élaboré. A la manœuvre, officiellement, deux acteurs connus du monde immobilier : Pierre Grivegnée et Guido Eckelmans. Le premier est proche de certains milieux économiques belges et français, proche du monde politique aussi. Le deuxième est le plus grand propriétaire immobilier de Louvain-La-Neuve qui a multiplié les projets ailleurs en Belgique.
Avec la complicité directe de politiciens (le bourgmestre, le chef de cabinet, le député président de la province) et de l’administration locale (le directeur général de la Ville), une structure opaque est créée pour échapper aux règles des marchés publics et à un minimum de transparence. Désormais, tout peut se faire dans l’ombre, en petit comité.
Le 8 mai 2008, Jean-Claude Marcourt annonce lors de l’inauguration du château rénové après son incendie : “Alain l’a dit, les millions vont être investis sur le site du Val Saint -Lambert”. En tout, 42 millions d’euros de notre argent vont être investis. L’argent de la Ville, l’argent des pensions des travailleurs de la Ville, l’argent de la Région wallonne, l’argent de quelques intercommunales, l’argent de la Province et l’argent de l’Europe.
Le PS et le MR, avec un mandataire CDH (Engagés) ont occupé des mandats dans les deux sociétés écrans, Immoval et Valinvest, où ils siégeaient avec Pierre Grivegnée et quelques amis proches. En 10 ans, de nombreux politiciens locaux du PS, du MR et du CDH (Engagés) se sont succédés dans les conseils d’administration. Ecolo n’y a jamais siégé mais a voté plusieurs fois, à des moments cruciaux, pour le soutien au projet. Notamment le vote au conseil communal d’un compromis de vente des 100 hectares des magnifiques terrains communaux du site du Val saint -Lambert à la société privée Immoval.
Le PTB n’a jamais soutenu ce projet. Et depuis 2012, le PTB a tenté de briser le mur de silence, l’Omerta qui régnait autour de ce dossier. D’abord, le PTB s’est méfié. Un tel projet, avec une structure tellement opaque, dans une nature magnifique, ne peut pas se faire dans l’intérêt des Sérésiens, contrairement à ce qui était annoncé et martelé.
Patiemment, le PTB a analysé, a posé des questions, a demandé des informations, a cherché à savoir, à comprendre. Au conseil communal, dans des réunions de commissions, par écrit. Mais à chaque fois, c’était pareil : “circulez, il n’y a rien à voir”.
Au lieu de se décourager, nous avons décidé de ne pas abandonner. Nous avons continué à exiger les documents. Ceux-ci nous étaient refusés systématiquement. Et lorsque nous obligions le promoteur à répondre à nos questions, nous avions droit à un mur d’hypocrisie et de mensonge, confirmé par la majorité socialiste et le chef de groupe du MR qui ne remettait jamais en cause les déclarations du promoteur.
Plusieurs courriers ont été envoyés à différents ministres, pourtant censés faire respecter les droits démocratiques des conseillers, à plusieurs reprises et pendant plusieurs années. Un ministre des pouvoirs locaux a confirmé que la Ville était obligée d’accepter que les documents en sa possession soient consultés par les conseillers communaux.
Les choses se sont accélérées. Le PTB a pu reconstituer les faits et démontrer que 42 millions d’argent public avait bien été injectés dans ce dossier sans qu’aucun emploi ne soit créé. Nous avons demandé des comptes. Mais l’Omerta continuait. Nos chiffres étaient niés. Mais nous avons commencé à mettre la pression. De plus en plus de Sérésiens suivaient les conseils communaux ou s’intéressaient au dossier grâce aux vidéos réalisées par nos soins pour expliquer le scandale. Pendant deux ans, à chaque conseil communal, nous avons posé la même question : où est passé l’argent ?
Suite à notre pression, l’unité s’est fissurée, des documents internes nous ont été transmis par des sources anonymes. Puis des journalistes s’en sont mêlés. Les révélations se sont multipliées. Et le scandale a éclaté. Pour des dizaines de milliers de Sérésiens, il devenait clair qu’on les avait menés en bateau. Depuis quinze ans on leur disait qu’il n’y avait pas d’argent public pour leur Ville mais il y en avait pour injecter 42 millions dans un projet mafieux. Une claque. Une gifle. Une insulte. La révolte a commencé à gronder.
Sous la pression, Pierre Grivegnée a été obligé de démissionner et la majorité socialiste a été obligée d'accepter la mise sur pied d’une commission d’enquête. La première décision de la majorité concernant cette commission a été de l’organiser à huis clos, sans que le public puisse voir ce qui s’y discute… Mais à part cette démission et la désignation d’avocats par la Ville, rien ne bougeait. Logique, une dizaine de politiciens du PS et du MR de Seraing ont été aux manettes des sociétés privées. Et Alain Mathot dirigeait toujours dans l’ombre. Moins on en disait et moins on en savait sur ce scandale, mieux c’était pour tous ceux qui avaient soit laissé faire, soit avaient aidé à organiser ce scandale. Ils ont préféré jouer la montre et éviter de porter plainte de peur que le dossier ne se retourne contre eux.
En l’absence de réactivité de la Ville, le PTB a donc décidé de prendre ses responsabilités et de porter plainte contre toute une série d’individus impliqués dans ce dossier. Damien Robert a donc déposé plainte le 11 juillet 2022.
A partir de ce moment, les choses se sont accélérées. Suite à notre dépôt de plainte, la Ville s’est enfin décidée à passer à l’acte, elle aussi, en déposant plainte (mais seulement contre Pierre Grivegnée et “x”) fin août. En septembre, les premières perquisitions avaient lieu et Pierre Grivegnée était arrêté et mis sous mandat d’arrêt en octobre. Bientôt suivi par un ami à lui, Michael Schmetz. Les deux sont également impliqués dans un projet immobilier en Italie, mené avec l’aide d’une directrice d’un service de la Ville, Eriges (la société censée gérer le redéploiement économique de la Ville de Seraing), via deux sociétés luxembourgeoises qui ont reçu de l’argent d’Immoval et de Valinvest, donc, de l’argent public.
Le PTB a multiplié les réunions publiques. Une association active dans la défense du site, “Le Bois du Val”, a aussi joué un rôle important en informant et mobilisant pendant de nombreuses années les habitants de la Ville (et au-delà) sur l’importance de préserver le site. Plusieurs manifestations et assemblées ont eu lieu. Finalement, sous la pression, le PS et le MR ont été obligés d’accepter une motion proposée par le PTB qui interdit toute construction dans les forêts et les prairies du Val. Après le dépôt de plainte et les arrestations, c’est une nouvelle victoire dans ce dossier.
Mais ce dernier est loin d’être clôturé. L’enquête continue, d’autres perquisitions et d’autres devoirs d’enquête sont menés. Et tout le monde n’a toujours qu’une question à la bouche : où est passé l’argent ?
Vingt millions d’euros grand maximum ont été utilisés dans la rénovation du château du Val, l’achat de deux bâtiments, la rénovation du gros œuvre de 3 halles industrielles sur le site du Val (frais d’architecte compris) et dans la réalisation de quelques études (études immobilières, études commerciales, demandes de permis, rapport environnemental…). Mais il y a 42 millions d’euros d’argent public investis. Des subsides, mais aussi des prêts qui n’ont pas été remboursés. Il reste donc plus de 20 millions à retrouver. On sait déjà, sur base des documents disponibles, qu’une bonne partie de cet argent est passé dans des sociétés luxembourgeoises, un projet immobilier en Italie, des comptes en Suisse, au Liechtenstein ou au Panama.
Ce sera à la Justice, qui a le pouvoir de suivre les flux financiers et de les explorer jusqu’au bout, de retracer clairement le parcours de l’argent. Et entre-temps, ceux qui veulent aider à se débarrasser de la corruption politique à Seraing ont du pain sur la planche.
Car la catastrophe liée au scandale Cristal Park pourrait en effet être encore beaucoup plus grande que prévu. Si rien ne se passe, la Ville de Seraing pourrait perdre encore plus d’argent.
Selon la majorité socialiste, il n’y a pas de quoi s’inquiéter. Lors du conseil communal de décembre 2022, la majorité a été “claire” : « Les terrains (du site du Val Saint-Lambert, ndlr), soit l’équivalent d’un million de m², peuvent être récupérés si on s’y prend bien. Certaines conventions n’auront plus de raison d’être du fait de la faillite. La Ville ne sera pas tenue par des dettes des sociétés concernées ». Pas de problème donc…
Et pourtant, le risque de voir la Ville mettre la main au portefeuille existe bel et bien. Comment ?
Il y a d’abord un emprunt contracté par une filiale d’Immoval, Valinvest (controlée par l’ancien chef de cabinet du Bourgmestre), pour 1,2 million d’euros. Or, cet emprunt n’a pas été remboursé. Par contre, il est sous garantie. Et c’est la Ville qui s’est portée garante. Cela veut dire que la Ville pourrait devoir rembourser 1,2 million avec des intérêts fixés à 7 %. Le tout a même été approuvé par la majorité du Conseil communal.
Il y a aussi l’argent investi par Seraing dans le capital d’Immoval et de Valinvest. Il s’agit de 2,3 millions : 1,699 million pour les actions de la Ville dans Immoval et 600.000 € pour les actions de Cogep (une filiale de la Ville) dans Valinvest. Les avocats de la Ville disent que cet argent ne sera pas perdu car il est “incarné dans des bâtiments et qu’il y a eu des travaux sur le site”. C’est faux. L’argent investi dans les actions sera perdu et la Ville risque bien de devoir payer si rien ne se passe. En effet, les actions de la Ville dans Immoval et Valinvest n’ont jamais servi à rénover des bâtiments. Ce sont les subsides qui ont permis ça. Les actions seront perdues. Les avocats ont aussi annoncé au Conseil que les garanties de la Ville sur Ogeo ne seraient probablement pas activées. C’est ce qu’ils espèrent. Mais personne ne peut dire que ça va se passer comme ça. Il y a un risque. Et la Ville ne doit pas payer un centime. Car un centime payé par la Ville, c’est un centime payé par les citoyens.
La Ville, comme garante, pourrait aussi devoir payer 1 million d’euros à la place de Pierre Grivegnée et Guido Eckelmans dans le cadre de travaux qui ont été facturés par l’architecte mais qui n’ont pas été remboursés.
Il y a aussi toute une série de bâtiments qui appartenaient à la Région wallonne ou qui ont été rachetés par la Ville pour l’euro symbolique et qui, ont ensuite été transférés à Immoval et qui pourraient se perdre dans les négociations autour de la faillite…
Enfin, et ce n’est pas la moindre des pertes, la Ville pourrait aussi perdre les 100 hectares de terrain de magnifique nature qu’elle possède sur le site du Val Saint -Lambert. En effet, une convention passée en 2016 entre Immoval, Valinvest, Speci, Cogep et Ogeo Fund, pourrait faire perdre à Seraing tout contrôle sur les 100 hectares du Val. Celle-ci prévoit qu’en cas de non-remboursement d’un prêt de 1,7 million, les compromis de ventes des terrains négociés entre la Ville et Immoval, glisseraient dans les mains d’Ogeo. Les avocats disent ne pas être inquiets : “ Il y a une novation qui éteint cette obligation. Nous n’aurons donc pas de difficultés à récupérer les terrains », ont-ils expliqué dans la presse. Mais ils ne veulent pas transmettre ce document. Existe-t-il vraiment ? Nous sommes inquiets. Le secret autour de ces conventions doit s’arrêter. On parle d’argent public. C’est notre argent. Toutes ces conventions doivent être connues des citoyens. Quoi qu’il en soit, ces terrains étaient évalués il y a dix ans pour 3,5 millions d’euros et ils ont une valeur écologique et humaine inestimable.
La Ville pourrait donc perdre plusieurs millions ainsi que ses terrains et de nombreux biens immobiliers. Il faut empêcher cette catastrophe.
Comment ? Tous ces risques sont liés à des documents (prêts et conventions) qui ont été signés dans le cadre de ce qu’on pourrait qualifier d’association de malfaiteurs. Ces conventions et prêts ont été signés alors que les signataires savaient que ces prêts ne seraient pas remboursés et que l’utilisation des fonds prêtés était douteuse. Il y a donc ce qui ressemble fort à une association de malfaiteurs. Ces conventions peuvent donc être considérées comme illégales. Elles doivent être brisées. C’est ce que nous avons déjà demandé au Conseil communal. Mais la majorité socialiste a refusé et préfère devoir perdre à nouveau des millions et faire perdre de l’argent aux citoyens plutôt que de dénoncer les erreurs qu’elle a commises.
Dans les cercles politiques « haut placés », on continue à mettre le couvercle sur la marmite. On fait comme si ces conventions étaient légales. Et on discute de tout ça en petit comité, dans l’entre-soi. Pour que les arrangements puissent se faire « entre amis ». Les avocats qui travaillent au nom de la Ville pour la majorité socialiste négocient dans le plus grand secret avec la curatelle. La Ville refuse de transmettre les documents qui ont été discutés entre les échevins, approuvés par eux et utilisés actuellement par les avocats pour négocier. Cela fait presque un an maintenant que Damien Robert a demandé à pouvoir obtenir ces documents. Le dossier est actuellement à l’instruction à la Région wallonne car la majorité socialiste refuse de les transmettre.
Vers où cette majorité veut-elle aller ?
Actuellement, elle refuse de faire constater l’association de malfaiteurs. Elle nous condamne donc à payer. Comment ? Elle tente actuellement de négocier le rachat des terrains (donc les 100 hectares) et des biens immobiliers par une société, propriété de la Ville de Seraing, qui s’appelle l’Immobilière Publique. Ce serait une catastrophe. Les Sérésiens ont déjà perdu une fois dans ce scandale. Pourquoi leur faire perdre une deuxième fois ? Il suffirait de déclarer que les conventions sont illégales car signées par une association de malfaiteurs pour que le problème soit résolu.
L’actuelle Bourgmestre annonce vouloir tourner la page. Et c’est tant mieux. Mais cette page devra être tournée sans passer à nouveau à la caisse. Nous avons le droit de vivre dans une Ville où le monde politique n’est pas gangrené par la corruption. Et nous avons le droit de vivre dans une Ville où les citoyens ne sont pas les victimes de cette corruption. Pour cela, la présence du PTB dans la majorité est une nécessité.
Trois. Une gestion communale transparente, démocratique et éthique
- Nous retransmettons en direct les conseils communaux.
- Nous renforçons la transparence. Les documents liés à l'ensemble des projets immobiliers engagés par la Ville seront rendus publics et mis en ligne pour garantir la transparence.
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Nous retransmettons en direct les conseils communaux. Il est absolument absurde que le conseil communal de Seraing ne soit pas filmé, et pas retransmis en direct sur les réseaux sociaux. Ce n’est pas faute d’avoir essayé. La retransmission était obligatoire pendant le covid. Puis elle a été arrêtée. Nous avons pourtant demandé à de nombreuses reprises au Conseil communal que les conseils communaux soient retransmis. Cela a été refusé. La démocratie commence par rendre publics les débats politiques. Il faut donc retransmettre systématiquement en direct les conseils communaux.
Nous permettrons aussi à tous les citoyens qui le souhaitent de télécharger en direct les documents qui concernent les projets immobiliers dans lesquels la Ville est impliquée pour renforcer la transparence.
Quatre. Mise en place des intercommunales publiques, démocratiques, éthiques et sociales
- Nous voulons remplacer les intercommunales à la structure complexe par des Entreprises Démocratiques Publiques.
- Dans les entreprises publiques, nos élus plaident pour couper les liens avec une série de sociétés anonymes et de sociétés de placements obscures gravitant autour des entreprises d’utilité publique.
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Même si nous n’avons pas la possibilité de le décider au départ de la commune de Seraing, nos élus ouvriront le débat sur la création de nouvelles entreprises citoyennes publiques transparentes. Nous voulons remplacer les intercommunales à la structure complexe par des Entreprises Démocratiques Publiques. Ces Entreprises Démocratiques Publiques garantiront un contrôle citoyen, une transparence forte ainsi qu’un rôle public et social renforcé. Elles seront soumises à un strict contrôle démocratique direct avec des conseils d’administration élus, des représentants des associations d’utilisateurs, des représentants syndicaux et de la société civile mais aussi des citoyens directement élus. Les conseils d’administration des sociétés publiques seront retransmis en direct. Nos élus plaideront pour couper les liens avec une série de sociétés anonymes et de sociétés de placements obscures gravitant autour des entreprises d’utilité publique.
Cinq. Davantage de démocratie directe et participative, rendre des comptes à la population et davantage de droits pour l’opposition
- Nous encourageons l’organisation de consultations citoyennes au niveau local, notamment pour des grands projets d’aménagements.
- Nous organisons une fois par an une tournée des membres du collège dans chaque quartier pour pouvoir répondre aux questions des citoyens et rendre des comptes à la population.
- L’opposition sérésienne pourra être représentée dans toutes les associations, sociétés communales, ou paracommunales.
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L’avis des citoyens est trop souvent négligé. On ne l’écoute que quelques mois avant les élections. Or, une Ville ne peut être gérée démocratiquement que si l’avis est régulièrement demandé et s’il est pris en compte. Nous encourageons l’organisation de consultations des citoyens à Seraing, notamment pour des grands projets d’aménagements. Et nous tiendrons compte du résultat pour appliquer la politique décidée par les citoyens lors de cette consultation.
Nous organiserons aussi des assemblées régulières avec les citoyens dans les quartiers pour leur demander leur avis, leur soumettre des projets et leur rendre des comptes sur le travail de la majorité.
Nous renforçons aussi les droits de l’opposition, même si nous sommes dans la majorité. Nous donnons la possibilité aux partis de l’opposition sérésienne d’être représentés dans toutes les associations, sociétés communales, ou paracommunales.