Chapitre 12 : Seraing, ville mobile avec des routes sécurisées
La sécurité de nos routes est problématique : certains axes sont dangereux pour les piétons ou les cyclistes et certains automobilistes prennent nos rues pour le circuit de Spa -Francorchamps. Un plan d’urgence doit être entrepris pour réduire les accidents dans notre ville. De plus, dans certains quartiers, l’état des rues est un réel problème : les nids de poule sont nombreux et certaines chaussées sont parfois quasiment défoncées.
Pour le Sérésien qui travaille ou se déplace vers Liège, les bus bondés ou les embouteillages sont la norme. Le tram promis jusqu’à Jemeppe est supprimé car “il n’y a plus d’argent” alors que les sociétés privées qui ont construit le tronçon liégeois ont volé l’argent public en faisant gonfler les prix et en allongeant les travaux créant le chaos au centre de Liège.
L’arrêt de train promis au Val S-t Lambert n’est pas sorti des cartons. La piste cyclable prévue et attendue entre Seraing et Neupré a pris cinq années de retard. Et tenter de joindre Liège et Seraing à vélo est extrêmement dangereux… Plusieurs voiries sont mal aménagées et permettent à des automobilistes peu prudents ou irresponsables de rouler à des vitesses extrêmes mettant en danger les piétons. A Boncelles, les files à la sortie de la route du Condroz sont problématiques.
Ce que nous voulons
Un. Une Ville avec des routes sécurisées et des piétons protégés
- Nous aménageons les voiries sur les rues de Plainevaux, Tavier, du Chêne,du Pairay, de la Boverie ainsi que l’ avenue du Centenaire pour garantir la sécurisation de ces routes en concertation avec les riverains.
- Nous aménageons les voiries de Boncelles qui donnent accès au complexe commercial pour renforcer la mobilité et la sécurité des piétons, des cyclistes et des automobilistes en concertation avec les riverains.
- Nous renforçons la sécurité routière dans les rues les plus problématiques de Jemeppe.
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L’entretien et l’aménagement urbain ne tiennent pas suffisamment compte à Seraing des usagers, les plus faibles, à savoir, les piétons. Se déplacer à pied dans certains quartiers est insécurisant voire dangereux. Il faut plus de prévention pour éviter les accidents et dégager les moyens nécessaires. Il ne faut pas attendre que les accidents arrivent pour prendre des mesures car à ce moment, il est trop tard. Certaines routes sont criminogènes.
Les passages piétons ne sont pas toujours repeints, ils ne sont pas toujours bien situés et il n’y en a pas assez. Plusieurs accidents ont lieu pour ces raisons ou parce que ces passages pour piétons ne sont pas bien protégés. Nous sommes intervenus au Conseil communal pour demander un état des lieux les plus dangereux pour les piétons.
Malheureusement, il n’y a pas d’analyse faite par la majorité pour cibler les endroits les plus dangereux et pour prendre les mesures adéquates. Il existe des techniques, comme celle utilisée à la rue Tavier, pour protéger efficacement les piétons, avec des îlots. Ceux-ci doivent être multipliés. Cela doit être une priorité budgétaire.
Il faut aussi garantir un éclairage de tous les passages pour piétons. C’est une compétence communale de signaler les dangers sur les voiries (peu importe si ce sont des voiries communales ou régionales) et de demander de prendre les mesures.
Les voiries comme la rue de Plainevaux, rue Tavier, rue du Chêne, rue du Pairay, rue de la Boverie, avenue du Centenaire et boulevard Pasteur doivent être aménagées en priorité pour garantir la sécurisation de ces routes. Pareil à Boncelles sur les voiries menant au complexe commercial. Sur ces voiries, l’objectif est de réduire la vitesse et garantir la sécurité des piétons. Il y a aussi trop de voiries qui sont prises pour des circuits de Formule 1. Toutes ces voiries, connues des riverains, doivent être sécurisées avec les conseils des riverains qui connaissent bien le problème de leur rue. Il faut rajouter des panneaux de limitation de vitesse, des calculateurs de vitesses pour alerter les automobilistes sur les dangers de la vitesse dans ces rues. Un plan à cinq ans de sécurisation de nos routes doit être entrepris.
Les voitures sont garées le long des trottoirs, eux-mêmes encombrés par la végétation…Il est ainsi à titre d’exemple tout à fait surprenant de constater que des voitures soient systématiquement garées sur les trottoirs menant au CHBA. Cela rend la circulation des piétons plus dangereuse car dans certains cas, ils doivent circuler sur la route.
L’application “FixMyStreet” développée par l’ASBL “BeWapp” est disponible en Wallonie et à Bruxelles afin de permettre aux citoyens d’informer les autorités communales de problèmes rencontrés à tous niveaux dans l’espace public. Cette application permettrait aux citoyens de faire remonter les différents problèmes de proximité présents dans leur quartier ainsi qu’une meilleure centralisation de ceux-ci pour les équipes opérationnelles. Nous sommes d’ailleurs intervenus au Conseil communal, avec succès, afin de solliciter la mise en place d’une telle application sur le territoire Sérésien. Malheureusement, comme souvent, une promesse faite par la majorité au Conseil communal n’est pas systématiquement synonyme de réalisation : nous attendons toujours sa mise en œuvre.
Deux. Moins d’embouteillages à Seraing
- Les points noirs de congestion automobile doivent être pris au sérieux et résolus par les autorités. L’entrée de Boncelles doit être réaménagée en concertation avec les riverains.
- Les travaux de voirie dans la ville doivent être planifiés et mieux communiqués aux riverains et usagers concernés.
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Ces dernières années, les embouteillages ont constitué un véritable fléau sur la commune. Par an, des milliers de Sérésiens passent plusieurs dizaines d’heures dans les embouteillages, coincés à quelques centaines de mètres de chez eux ou de leur lieu de travail. Les causes en sont multiples : certaines zones de trafic sont mal aménagées et des travaux non planifiés créent le chaos.
Que faire ? La Ville dit qu’elle va engager un spécialiste de la mobilité. Cela fait des années qu’elle le promet. Mais sur le fond, les problèmes sont connus et il suffit d’interroger les riverains. Leur connaissance du terrain doit aussi être utilisée pour trouver des solutions réalistes et logiques.
L’entrée de Boncelles doit être réaménagée. La congestion au rond-point de la rue du Gonhy, rue du Midi et de la rue de Tilff est un problème qui pourrit la vie de milliers de riverains et d’automobilistes depuis trop longtemps. Chaque fois que des embouteillages récurrents sont signalés, des questions doivent se poser et des solutions proposées pour diminuer le temps d’attente.
Les travaux doivent être mieux planifiés. L’impact qu’ils vont avoir sur la circulation doit être évalué systématiquement. Des mesures alternatives doivent être bien réfléchies et les décisions prises doivent être mieux communiquées. Il n’est pas normal que les différents travaux prévus et les aménagements de voiries dus à des travaux d’urgence n’aient pas donné lieu à une véritable analyse d’ensemble des problèmes qu’ils allaient poser et des solutions à y apporter.
La création de voiries alternatives n’est pas non plus nécessairement une solution. A Boncelles, une route parallèle à la rue de Tilff le long de la sablière, accompagnée d’un agrandissement de la surface commerciale amènerait plus de voitures et ne serait pas une solution à la mobilité (en plus de bétonner une zone naturelle).
Trois. Des transports en commun performants comme colonne vertébrale
- Nous poussons pour la création d’un point d’arrêt (gare) au Val St -Lambert sur la ligne SNCB 125.
- Nous négocions avec les sociétés publiques de transports la possibilité d’augmenter la fréquence des bus et d’adapter les horaires de train pour les correspondances vers Bruxelles.
- Nous créons une ligne de bus entre les différents quartiers de Seraing qui rejoint directement l’aéroport pour permettre aux travailleurs de se déplacer facilement de leur domicile à leur lieu de travail.
- Nous mettons à disposition un bus communal pour les initiatives sportives, associatives et culturelles.
- Nous sommes favorables au développement de transports en commun gratuits dans le bassin, en tous cas pour les TEC (bus et tram).
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Seraing, comme ville de 65 000 habitants aux portes de Liège, devrait avoir de l’ambition en matière de transports publics. C’est malheureusement le contraire qui se passe. L’aménagement du tram promis jusqu’à Jemeppe est littéralement supprimé. Le partenariat public-privé signé par la Région wallonne pour construire le tram de Liège a permis aux sociétés privées de pomper l’argent public et de faire du chantage. Ce qu’elle ne s’est évidemment pas privée de faire.
La création de la ligne 125A qui relie Liège à Flémalle a permis d’ouvrir deux points d’arrêt à Seraing. Le premier à Ougrée et le deuxième à Seraing. C’est une belle avancée réalisée avant 2018. Cela raccourcit, pour les usagers de cette ligne, les temps de transport entre Liège et Seraing et démontre l’efficacité de cette politique de développement des transports en commun. Sur cette ligne, un point d’arrêt supplémentaire devait être créé au Val St -Lambert. Pour les habitants de la Bergerie, du Val St-Lambert et de Yvoz-Ramet, ce point d’arrêt serait un atout. La faillite du projet Cristal Park au Val St-Lambert ne doit pas hypothéquer la création de ce point d’arrêt. Les milliers d’habitants de ces quartiers ont droit aussi à une politique de mobilité ambitieuse. La gare au pont de Seraing devrait aussi recevoir plus d’attention de la part des autorités. Celle-ci est particulièrement dangereuse et insécurisante. Des aménagements pour améliorer la sécurité de l’usager devraient être effectués rapidement.
Pour fluidifier à nouveau la circulation, nous rectifierons une série de choses au moyen de nouveaux investissements dans les bus TEC. Nous veillerons à ce que les promesses d’embauche de personnel supplémentaire soient concrétisées, de sorte qu’il puisse être mis fin à ces suppressions de trajets et à ces bus invariablement bondés. Les bus 2, 9, 27 et 25 sont, en heure de pointe (et parfois à d'autres moments) saturés. Il n'est pas rare de devoir attendre le prochain bus pour pouvoir prendre son transport. Nous augmentons la fréquence des lignes. L’idéal serait qu’un bus passe toutes les cinq minutes aux heures de pointe. Durant les heures creuses, ce serait toutes les dix minutes et, le soir après 20h, toutes les 30 minutes. Le gouvernement wallon pousse de facto nos transports en commun en direction de la privatisation. Le matériel est négligé et, en raison des pannes et d'un manque de chauffeurs, ce sont des dizaines de trajets qui sont supprimés chaque jour. Certains quartiers ne sont desservis que quelques fois sur la journée.
Ainsi, la jonction entre Ougrée et la place de l’Avenir, centre décisionnaire de la commune, n’est que peu développée (ligne 9 et 41). Autres exemples : le 15 qui permet de circuler entre Jemeppe et le Bois de l’abbaye via le Val St -Lambert ne passe que 3 fois par jour et isole ainsi les habitants concernés par cette ligne.
Atteindre la ville de Liège depuis Seraing peut être rapide quand on monte dans le bus depuis un quartier proche de la ville. Mais cela ne se fait que moyennant un trajet très long, d’une heure parfois, quand on vient d’un quartier éloigné. Or, le temps passé dans les transports en commun constitue un des principaux freins à leur utilisation. Il faut raccourcir le temps de certains trajets.
Des correspondances prévues entre certains arrêts, ainsi qu’entre les différents modes de transport seraient aussi un atout. Une ligne directe de bus jusqu’à l’aéroport, qui part de Seraing et qui est adaptée aux heures de travail dans les différentes sociétés de l’aéroport, devrait garantir un transport bon marché pour tous les travailleurs (et pas seulement) qui habitent notre commune et qui souhaitent se rendre à l’aéroport en transports en commun.
Nous savons évidemment que sur ces points, c’est l’OTW et la Région wallonne qui ont la main. Mais il est important que la Ville avance ses besoins et pousse au niveau wallon pour que ces changements aient lieu.
Au niveau de la Ville, celle-ci pourrait d’ailleurs faire l’acquisition de deux nouveaux bus pour transporter régulièrement, et pour des activités spécifiques, des publics jeunes ou moins jeunes et ainsi faciliter l’accès à des initiatives sportives et culturelles, comme elle le fait (rarement) pour Interseniors.
Quatre. Une ville qui donne de l'espace aux cyclistes et aménage mieux son territoire
- Nous dégageons des moyens pour aménager une piste cyclable entre Seraing et Liège.
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50% des navetteurs habitent à une distance située entre 5 à 10Km de leur lieu de travail. Ce trajet pourrait donc être parcouru à vélo, lorsque la météo est favorable. A condition que des solutions efficaces, confortables et sécurisées soient mises en place. Ce qui n’est pas du tout le cas aujourd’hui.
Un réseau de pistes cyclables a été créé à travers la ville, mais sans lien entre elles. Or, un tel type de réseau n’est efficace qu’à condition qu’il relie les quartiers résidentiels, les centres commerciaux, les zones d'activités et les espaces publics clés. Créer des pistes n’est pas tout, elles doivent communiquer, être entretenues, sécurisées et au maximum séparées de la circulation motorisée. Ainsi, la piste reliant la mare aux Joncs à Boncelles n’est connectée à aucun autre quartier de Seraing, est bordée d’arbres dont les branches non entretenues gênent les cyclistes. De plus, cette piste est pleine de nids de poules. Pour y accéder de l’Athénée, le cycliste doit passer par deux ronds-points, au milieu de la circulation…En heure de pointe, ce passage est particulièrement dangereux. Et ceci n’est qu’un exemple parmi d’autres dans la commune.
Le baromètre cyclable wallon 2021 publié par le Gracq le 23/03/22 épingle d’ailleurs la ville de Seraing comme mauvais élève, que ce soit en termes de mobilité, de sécurité ou encore d’infrastructures. Notre ville se classe ainsi parmi les 32 communes “défavorables”, obtenant une note de F…. Le PTB est d’ailleurs intervenu à plusieurs reprises à ce sujet au Conseil communal, notamment concernant la piste reliant Seraing à Neupré dont les travaux viennent seulement de commencer après cinq années de promesses. L’aménagement d’une piste reliant Seraing à Liège doit également être une priorité.
Les supports à vélos et des parkings sécurisés à différents endroits de la ville, tels que les commerces, les centres commerciaux, les écoles, les infrastructures sportives manquent à Seraing. Ceci est un autre frein au déplacement à vélo : les usagers sont obligés de se munir de leur cadenas, clés, protections contre le mauvais temps… A titre d’exemple, la piscine de Seraing et le hall omnisport ne proposent que 6 emplacements pour les vélos et non sécurisés. Aucun local sécurisé à des endroits clés de la commune n’est proposé aux cyclistes.
Cinq. Une Ville qui ne sanctionne pas les automobilistes
- Nous maintenons une politique de gratuité des parkings. Pas de parking payant à Gastronomia ou ailleurs.
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Parfois, des défenseurs de la mobilité douce s’opposent aux automobilistes et sont prêts à les sanctionner pour les “pousser” à diminuer l’usage de la voiture. Ce n’est pas notre vision. L’usage de la voiture diminuera lorsque ce sera possible et confortable de circuler autrement.
Parmi ces techniques de sanction pour dissuader les automobilistes, la politique du parking payant est souvent utilisée. Heureusement, notre ville est préservée d’emplacements payants. C’est une bonne chose. Un projet de parking de délestage, gratuit, à Ougrée, proche de la gare d’Ougrée est en cours de finalisation et c’est positif. Mais régulièrement, le dossier revient sur la table. Le projet Gastronomia comporte un projet de parking avec plusieurs centaines de places. Nous ne voulons pas que ce parking devienne payant.