Chapitre 2 : Seraing, ville sûre qui lutte efficacement contre la criminalité
Vivre en sécurité chez soi, pouvoir vivre en famille et éduquer ses enfants dans son quartier, pouvoir faire ses courses en toute quiétude, se promener ou jouer dans un parc propre et en toute sécurité, le matin, l'après-midi et en soirée, c’est pour nous un droit fondamental tout comme le droit au logement ou à l’éducation.
Malheureusement, ce droit n’est pas garanti dans certains de nos quartiers. L’insécurité grandit à Seraing. Dans certains quartiers de la Ville, elle a tendance à s’installer. Les actes de délinquance, le trafic de stupéfiants ainsi que l’état de délabrement de certains quartiers créent de l’insécurité. On finit par ne plus fréquenter certains lieux. On évite de sortir le soir. Les ventes de drogues sur la voie publique se font aux yeux de tous. Les véhicules et maisons incendiés ne sont plus des exceptions. Les nuisances, incivilités, menaces et agressions sont monnaie courante. Dans certains quartiers, beaucoup de gens ont peur. Et beaucoup de gens sont obligés de cohabiter avec cette insécurité qui prend des proportions graves. Ce n’est pas normal.
Les répercussions de ce phénomène se ressentent au niveau de la cohésion sociale et du climat général de notre ville. Face à cette insécurité grandissante, le citoyen n’est pas respecté. Il ne connaît pas son agent de quartier et les commissariats ne sont plus accessibles et ouverts aux citoyens : il faut maintenant prendre rendez-vous pour déposer plainte. Cela n'est pas acceptable.
Les pouvoirs publics doivent reprendre la main dans ces quartiers qu’ils ont, parfois, quasiment abandonnés. La commune a des compétences qui peuvent modifier la donne au niveau sérésien. Il faut augmenter la présence policière avec des agents de quartier, la police de proximité et des commissariats ouverts aux citoyens. Là où l’insécurité est permanente, la présence policière doit être permanente. Cette présence doit être visible de jour mais aussi de nuit.
Si nous voulons intervenir efficacement contre la violence et la criminalité, nous devons les combattre avec efficacité par les mesures que nous proposons. Et, en même temps, il convient aussi de s’engager dans une politique ambitieuse de prévention et de sécurisation de nos espaces publics.
Introduction
Chaque Sérésien doit se sentir en sécurité dans son quartier et dans sa ville. Ce n'est pas toujours le cas. Dans certains quartiers, la situation est inacceptable. Les habitants fuient car ils n’en peuvent plus. Pour d’autres, ils restent dans le quartier car ils ne peuvent pas faire autrement financièrement. Mais ils s’y sentent mal. Des milliers de Sérésiens doivent éduquer leurs enfants et leurs ados dans des quartiers insécurisés en en proie au trafic de drogue aux yeux de toutes et tous. La sécurité publique est un droit comme le droit au logement ou à l’éducation.
Le citoyen sérésien ne se sent pas respecté par les pouvoirs publics qui ne font pas le nécessaire pour garantir leur sécurité. Depuis quelques mois, des opérations coup de poing ont lieu. Mais malgré nos demandes régulières au conseil communal et au conseil de zone de police où nous sommes les seuls à intervenir régulièrement à ce propos, il est toujours impossible de pouvoir déposer plainte sans prendre rendez-vous, il est impossible de pouvoir téléphoner directement à son agent de quartier. La présence policière continue à être problématique dans certains quartiers car elle n’est pas continue. Et le commissariat promis place de l’Avenir reste un mirage, malgré les demandes répétées des habitants et des commerçants.
Nous voulons associer pleinement les habitants et les acteurs de terrain pour mettre en œuvre des projets qui amélioreront leur qualité de vie et par conséquent leur sécurité. Nous voulons renforcer les commissariats de quartier et le travail sur le terrain des agents de police. Nous voulons que la criminalité soit effectivement punie, y compris celle des bandes organisées qui recrutent leurs petits lieutenants dans nos quartiers. Nous voulons que le travail des éducateurs et animateurs soit revalorisé pour accompagner les jeunes dans leur parcours de vie et les aider à construire leur projet loin de la délinquance . Nous privilégions des sanctions réparatrices. Et nous soutiendrons le travail des services d’aide aux victimes et leur donnerons la considération et la reconnaissance qu’ils attendent.
Ce que nous voulons
Un. Stop aux RDV dans les commissariats. Des bureaux de police de quartier aisément accessibles pour aider les victimes
- Nous garantissons le droit aux victimes de déposer plainte au commissariat sans prendre de rendez-vous
- Nous garantissons l’installation d’un commissariat de proximité sur la place de l'Avenir.
- Nous garantissons des commissariats ouverts à toute heure du jour et de la nuit.
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Nous garantissons le droit de déposer plainte sans prendre de rendez-vous. Seraing est une des seules communes de la région wallonne où il est quasiment impossible de déposer plainte sans prendre rendez-vous. La police est un service public et le droit de pouvoir se protéger comme victime présumée ou avérée en déposant plainte dans un moment proche du délit commis doit être garanti. Partout sur la commune, les commissariats doivent pouvoir être ouverts à toute heure du jour et de la nuit.
Dans certains quartiers précis, il est nécessaire de créer un commissariat de proximité pour garantir une présence policière permanente. C’est le cas place de l’Avenir où les riverains, les habitants, les commerçants et les passants réclament l’ouverture d’un commissariat. Cela peut être une antenne de proximité. L’important est d’assurer la présence permanente de la police et d’avoir des agents qui connaissent bien le terrain..
Les victimes de méfaits restent souvent désemparées. L’aide aux victimes doit être renforcée. Notre commune peut y contribuer. Cela commence par garantir le droit, dès que l’injustice a été commise de pouvoir déposer plainte dans un commissariat sans devoir prendre rendez-vous. Cela signifie aussi pouvoir contacter directement son agent de quartier. Ce n’est pas tout. Les victimes de violence conjugale et familiale doivent pleinement bénéficier d’un soutien, d’une écoute, d’un accompagnement. Les formes multiples que revêtent ces violences (physique, psychologique, économique...) nécessitent que l’on puisse s'appuyer sur un réseau large de professionnels pour que les victimes puissent trouver le soutien le plus adéquat. Une attention particulière sera portée à la violence faite aux femmes et aux aînés. La sensibilisation à cette problématique est cruciale sachant que ces formes de maltraitance ont tendance à augmenter et à se complexifier.
Deux. Retour du rôle et de la fonction des agents de quartier
- Nous renforçons la fonction d’agent de quartier. Il faut plus d’agents de quartier qui sont connus des ménages, qui circulent dans les quartiers et qui jouent un rôle de proximité.
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Nous revalorisons le rôle de l’agent de quartier. Nous voulons que l’agent de quartier puisse accomplir efficacement ses missions axées sur la proximité, la connaissance du terrain et des ménages qui y habitent. Depuis septembre 2023, il n’est plus possible de joindre directement son agent de quartier. Il faut passer par un numéro de téléphone central. Cette décision, prise par la direction de la zone de police Seraing-Neupré, nous l’avons critiquée au conseil communal. Nous avons demandé de rétablir la fonction d’agent de quartier comme nous la connaissons : des agents qui connaissent les habitants du quartier, qui sont présents sur le terrain et qui aident à résoudre les problèmes. En vain. Cette décision va à l’encontre du renforcement de la police de proximité qui est pourtant demandée par la population. Des agents de quartier joignables, proches des gens : c’est crucial pour lutter contre les nuisances et la criminalité. Le travail d’intervention ne peut pas remplacer l’agent de quartier car il connaît son environnement et les problèmes du quartier. Il peut travailler de façon préventive, remarquer rapidement les problèmes. Nous voulons qu'un plan de sécurité soit discuté dans des assemblées de quartier où le chef de corps et le bourgmestre viendront présenter leurs priorités. Nous voulons que la voix des habitants, les associations et les personnes intéressées soient entendues dans la définition des priorités pour la prévention et la sécurité dans leur quartier.
Trois. Présence renforcée de la police le jour et la nuit et sanctions effectives
- Présence de patrouilles mobiles et à pied de policiers dans les quartiers compliqués en journée mais aussi de nuit
- Nous demandons plus de moyens pour obtenir un personnel de police en suffisance pour pouvoir assumer ses missions dans notre Ville.
- Le bien-être des policiers doit être garanti et une concertation renforcée avec les organisations syndicales doit permettre d’identifier les problèmes et les régler.
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Dans certains quartiers, la police est peu présente. Nous renforçons la présence avec des patrouilles mobiles et à pied de policiers dans les quartiers compliqués en journée mais aussi de nuit contrairement à la situation actuelle où les patrouilles de nuit sont très rares dans les quartiers insécurisés. Pour y arriver, nous garantissons un personnel de police en suffisance pour pouvoir assumer ses missions dans notre Ville.
La majorité socialiste, quand on amène l’insécurité à l’ordre du jour du conseil communal, minimise la situation et refuse de parler de zone de “non droit”. Mais dans certains quartiers, ce sont malheureusement les dealers qui ont le pouvoir. Ces dealers sont souvent connus de la police. Ils sont parfois sans domicile et squattent un des nombreux bâtiments à l’abandon qui sont connus. Pire, parfois, ils obligent des gens (parfois des personnes âgées) à les laisser s’installer vivre et organiser le trafic chez eux. Le voisinage est alors en insécurité. Il faut intervenir et concentrer ses moyens pour éradiquer les trafics et les filières qui se développent.
Le métier de policier n’est pas un métier facile. Nous avons une attention particulière aux conditions de travail. Le bien- être des policiers doit être garanti et une concertation renforcée avec les organisations syndicales doit permettre d’identifier les problèmes et les régler. Les conditions de travail dans la zone sont aussi difficiles pour les agents. Leur nombre est trop limité et les relations entre la direction de la zone de police et les organisations représentatives des agents de police ne sont pas toujours bonnes. Il faut résoudre ces problèmes pour garantir un bien- être au travail et une police efficace au service du citoyen.
Quatre. Renforcer la lutte contre le trafic de drogue
- Nous faisons de la lutte contre la drogue et contre le trafic de drogue une priorité.
- Renforcement de la cellule anti stupéfiants de la police de Seraing-Neupré.
- Présence régulière de la police dans certains quartiers et présence
permanente dans les quartiers les plus compliqués pour éviter le deal de rue.
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Nous faisons de la lutte contre la drogue une priorité. Le trafic de drogue est un véritable fléau dans certains de nos quartiers. Le trafic des substances illicites, y compris de drogues dures telles que la cocaïne et l’héroïne se fait en pleine rue. Ce trafic peut avoir lieu au vu de tous car la présence de la police n’est pas assez régulière. La présence régulière de la police dans certains quartiers et la présence permanente dans les quartiers les plus compliqués est nécessaire.
Nous voulons aussi renforcer la cellule anti stupéfiants de la police de Seraing-Neupré pour augmenter son efficacité. Nous voulons aussi le renforcement de la prévention, y compris dans la lutte contre la drogue, comme nous l’expliquons dans la partie suivante. Cette prévention doit se faire dans les quartiers (elle existe mais doit être renforcée) et aussi dans les écoles.
Cinq. Davantage de prévention
- Pas de quartiers abandonnés. Rénovation des logements vides et des espaces publics dans les quartiers insécurisés en concertation avec les habitants.
- Davantage de présence active de travailleurs communaux, de gardiens de la paix, d’éducateurs de rue, de travailleurs sociaux et d’animateurs dans les quartiers. Ils impulseront des projets répondant aux besoins de la population.
- Nous développons un plan d’action “Place de l’Avenir, cœur de Ville” en collaboration avec les travailleurs sociaux, habitants et commerçants pour rendre la Place de l’Avenir aux habitants. Nous faisons pareil pour le Pairay, le centre de Jemeppe, le Molinay et le bas d’Ougrée.
- Nous organisons des assemblées citoyennes sur le thème de la sécurité dans les quartiers en présence des membres du Collège et de la Police.
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Dans certaines rues, c’est la désolation. Et cela renforce l’insécurité. Des commerces tentent tant bien que mal de survivre. Mais ils cohabitent avec des logements insalubres, des maisons vides et des maisons squattées. Toutes ces situations sont inacceptables. Les quartiers sont délaissés et il y a un effet boule de neige, notamment parce que les bâtiments à l’abandon ou délabrés se multiplient et ne sont pas rénovés. Nous mettons la rénovation des logements à l’abandon comme une priorité, comme nous l’expliquons dans notre chapitre sur le logement. Nous concentrons les moyens et subsides pour rénover les quartiers en concertation avec les habitants.
Beaucoup d’acteurs de terrain travaillent à renforcer la prévention dans les quartiers à Seraing. Ils font un bon boulot. Plusieurs services de la Ville y travaillent activement et certains projets de la Ville (nouveaux locaux pour l’abri de jour, médibus, Maison du Peuple au Molinay, Serinser…) contribuent positivement à cette dynamique. Ces initiatives et ces investissements doivent être renforcés.
La sécurité n’est pas exclusivement une compétence policière et la lutte contre l’insécurité n’est pas qu’une question de répression. Elle s’inscrit dans une politique globale où les choix en termes d’investissement social ( conditions de logement, enseignement, propreté...) peuvent agir positivement sur la sécurité. Bien des gens contribuent, à titre individuel, à œuvrer en faveur d’une société plus sûre: ;les travailleurs communaux qui garantissent la propreté de nos quartiers, les concierges, les travailleurs de quartiers, les gardiens publics, les animateurs de quartier, les commerçants, les habitants, et tous ceux qui font vivre le tissu social, associatif ou culturel dans chaque quartier méritent d’être soutenus.
Malheureusement, cela ne suffit pas à mener une prévention efficace. Certains de nos quartiers sont abandonnés, ou en partie abandonnés, par nos services publics. Plus un quartier est sale, et plus l’insécurité augmente. Nous voulons plus de travailleurs pour garantir la propreté, plus d’animateurs de rue pour la jeunesse, plus de travailleurs pour l’animation socio -culturelle. Ce sont les éducateurs qui ont des contacts avec les riverains et les habitants. Ils peuvent travailler de façon préventive en concertation avec l’ensemble des acteurs et mieux cibler les problèmes que nous devons résoudre.
L'amélioration de l'environnement socio-économique est une condition essentielle à une ville plus sûre. Il faut faire en sorte que les habitants se réapproprient les lieux de vie de leur quartier par l’installation d’une dynamique positive. C’est pourquoi nous impliquons la population dans des assemblées de sécurité mais aussi dans les politiques de rénovation et d’utilisation des subsides dans les quartiers. C’est aussi pour ces raisons que nous développons un plan d’action “Place de l’Avenir, cœur de Ville” en collaboration avec les travailleurs sociaux, habitants et commerçants pour rendre la Place de l’Avenir aux habitants. Nous faisons pareil pour le Pairay, le centre de Jemeppe, le Molinay et le bas d’Ougrée.
Six. Une meilleure sécurité routière et une sécurité garantie pour les piétons
- Nous lançons un plan d’amélioration d’urgence de la sécurité routière avec des mesures et des aménagements sur les routes les plus accidentogènes de notre commune ainsi que des actions de prévention.
- Nous souhaitons un Aménagement systématique des voiries lorsque des dangers liés à la vitesse sont constatés à commencer par la rue de Plainevaux, rue Tavier, rue du Chêne, rue du Pairay, rue de la Boverie, avenue du Centenaire, la rue des Trixhes et le boulevard Pasteur.
- Nous éclairerons et sécuriserons des passages pour piétons.
- Nous prioriserons la réfection des trottoirs et leur entretien.
- Nous proposons de terminer les liaisons cyclistes pour renforcer le réseau de ravel à Seraing et favoriser la mobilité douce (notamment à Boncelles pour rejoindre le centre commercial).
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L’entretien et l’aménagement urbain à Seraing ne tiennent pas suffisamment compte des usagers, les plus faibles, à savoir, les piétons et les cyclistes.
Se déplacer à pied dans certains quartiers est insécurisant voire dangereux. Il faut plus de prévention pour éviter les accidents et dégager les moyens nécessaires. Il ne faut pas attendre que les accidents arrivent pour prendre des mesures car à ce moment, il est trop tard. Certaines routes sont criminogènes. Les passages piétons ne sont pas toujours repeints, ils ne sont pas toujours bien situés et il n’y en a pas assez. Plusieurs accidents ont lieu pour ces raisons ou parce que ces passages pour piétons ne sont pas bien protégés. Nous sommes intervenus au conseil communal pour demander le bilan des lieux les plus dangereux pour les piétons. Malheureusement, il n’y a pas d’analyse faite par la majorité pour cibler les endroits les plus dangereux et pour prendre les mesures adéquates. Il existe des techniques, comme celle utilisée à la rue Tavier, pour protéger efficacement les piétons, avec des îlots. Il faut aussi garantir un éclairage de tous les passages pour piétons. C’est une compétence communale de signaler les dangers sur les voiries (peu importe si ce sont des voiries communales ou régionales) et de demander de prendre les mesures. Les voiries comme la rue de Plainevaux, rue Tavier, rue du Chêne, rue du Pairay, rue de la Boverie, avenue du Centenaire et boulevard Pasteur doivent être aménagées en priorité pour garantir la sécurisation de ces routes. Sur ces voiries, l’objectif est de réduire la vitesse et garantir la sécurité des piétons. Un plan à cinq ans de sécurisation de nos routes doit être mis en place.
Les voitures sont garées le long des trottoirs, eux-mêmes encombrés par la végétation… Il est ainsi à titre d’exemple tout à fait surprenant de constater que des voitures soient systématiquement garées sur les trottoirs menant au CHBA. Cela rend la circulation des piétons plus dangereuse car dans certains cas, ils doivent circuler sur la route.
Il y a aussi trop de voiries qui sont prises comme des circuits de formule 1. Toutes ces voiries, connues des riverains, doivent être sécurisées avec les conseils des riverains qui connaissent bien le problème de leur rue. Il faut rajouter des panneaux de limitation de vitesse, des calculateurs de vitesses pour alerter les automobilistes sur les dangers de la vitesse dans ces rues.
Concernant Boncelles, nous favorisons l'accès par la mobilité douce de la zone commerciale centralisée au carrefour de Boncelles pour réduire les embouteillages.
Nous sécurisons les accès à la zone commerciale de Boncelles à pied, vélo, trottinette. Cela reste très dangereux pour les personnes en chaise roulante et poussette qui sont par moments obligées de partager la route avec les voitures dans un axe principal.
L’application FixMyStreet développée par l’ASBL BeWapp est disponible en Wallonie et à Bruxelles afin de permettre aux citoyens d’informer les autorités communales de problèmes rencontrés à tous niveaux dans l’espace public. Cette application permettrait aux citoyens de faire remonter les différents problèmes de proximité présents dans leur quartier ainsi qu’une meilleure centralisation de ceux-ci pour les équipes opérationnelles. Nous sommes d’ailleurs intervenus au Conseil communal, avec succès, afin de solliciter la mise en place d’une telle application sur le territoire Sérésien. Malheureusement, comme souvent, une promesse faite par la majorité au conseil communal n’est pas systématiquement synonyme de réalisation : nous attendons toujours sa mise en œuvre.
Sept. Punir effectivement la criminalité
- Nous défendons la tolérance zéro pour le crime organisé. Nous donnons la priorité à la lutte contre les mafias, les barons du trafic de stupéfiants et d’êtres humains ainsi qu’à la grande escroquerie et à la fraude.
- Nous sanctionnons aussi la violence et l’atteinte à l’intégrité physique. Sanctionner joue un rôle dissuasif.
- Nous sanctionnons aussi la petite criminalité de rue.
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Pour mettre des limites à la violence et à la criminalité, il faut faire de la prévention, mais il faut aussi sanctionner. Dans les sociétés plus égalitaires où le lien social est plus solide, la violence et la délinquance ont tendance à diminuer. Nous savons aussi que la criminalité agit sur le degré de confiance dans la société. La combattre, c’est rendre la confiance aux habitants et s’engager dans des projets positifs et constructifs.
La chasse au profit et la corruption vont de pair avec l’abandon de nos quartiers. Quelles aides sociales et combien d’emplois auraient-on pu créer avec les 700 000 € volés par l’ancien bourgmestre de la Ville ? Imaginez tout ce qu’on aurait pu mener comme politiques pour redresser Seraing avec les 20 millions disparus dans le Cristal Park ? La violence économique dont la fraude fiscale avec la criminalité en col blanc reste impunie. La violence de la guerre dans la chasse au pétrole et autres matières premières qui fait main basse sur des régions géostratégiques impacte concrètement la vie de chacun. La violence des trafiquants en tous genres et des bandes organisées ont des répercussions jusque dans nos propres quartiers. Ce sont ces barons de la criminalité qui partout, via les réseaux qu’ils mettent en place, recrutent des petits lieutenants dans les quartiers, souvent auprès des exclus et des groupes de population plus fragiles.
Cela ne peut pas se résoudre seulement à coup de présence policière renforcée ou de prévention. Il faut aussi sanctionner. Il ne faut pas parler de sanctions. Il faut les appliquer. Il est clair aussi que la violence et la criminalité physique doivent être efficacement sanctionnées. La sanction a un rôle dissuasif, cela ne signifie pas qu’il faille sanctionner à tort et à travers mais cela signifie toutefois qu’il convient effectivement de sanctionner. Il n'est pas permis que les auteurs d’actes de violences physiques ou sexuels graves courent encore longtemps en liberté. Pas plus qu’il ne se peut que des trafiquants d’êtres humains, des importants barons de la drogue ou des criminels économiques et des fraudeurs du monde des banques ou de l’industrie continuent à pouvoir agir librement. Il doit être mis un terme à l’impunité dont jouissent ces organisateurs de la criminalité.
La politique de sanctions est nécessaire aussi au niveau de la criminalité de rue. Celle-ci peut être envisagée par différents moyens. Par souci d’efficacité, nous sommes entre autres partisans de sanctions centrées sur la réparation de sorte que les auteurs puissent se rendre compte de ce qu’ils ont provoqué chez les victimes.
Les habitants des quartiers où l’insécurité se manifeste en sont les principales victimes et attendent que la criminalité puisse être enrayée par des mesures efficaces.